Vent de révolte aux USA ?
Un faisceau de signaux faibles combiné à des évènements significatifs donne l’impression qu’un vent de révolte, ou de panique, souffle sur l’Amérique.
Cerné de toute part, le président Trump vire ses collaborateurs à tour de bras, dans une démarche qui ressemble à une inquiétante consolidation de pouvoir, mais qui pourrait aussi bien être interprétée comme une crise de panique provoquée par les progrès de l’enquête du procureur Mueller. L’étau juridique se resserre, et pourrait déboucher sur la destitution du président américain.
Pendant que le chaos règne à la Maison-Blanche, l’oligarchie financière pousse ses intérêts avec force, dans une inquiétante dérive autoritaire et liberticide.
Et pourtant, de nombreux signaux de révolte laissent entrevoir un réel espoir, le début d’un basculement des rapports de force au profit des classes populaires. Explications.
1) Vent de panique à la Maison-Blanche
Une pluie de démissions et de licenciements arrose la Maison-Blanche. Près de la moitié des collaborateurs du président ont quitté leur fonction. Certains ont été poussés à la démission du fait de retombées judiciaires, d’autres virés à coup de tweets par Donad Trump en personne. Outre le chaos qui découle de la relative incompétence du président et des dissensions qui secouent son équipe, on observe une paranoïa vengeresse dirigée vers les collaborateurs jugés peu fidèles.
Ainsi, les directeurs de cabinet Rience Priebus, représentant de l’establishment, et Stephen Bannon, leader de l’extrême droite et proche des néonazis, ont tous les deux été évincés au cours des six premiers mois pour être remplacés par John Kelly, général à la retraite. Jared Kushner, le gendre de Donald Trump à qui le milliardaire a confié de multiples casquettes et portefeuilles (dont le processus de paix au Moyen-Orient, les relations commerciales avec la Chine, l’Inde et les monarchies du golf) serait à son tour sur le départ. Rattrapé par de multiples scandales financiers et des conflits d’intérêts, Kushner s’est vu retirer son accréditation « top secret défense », ce qui l’empêche de continuer d’exercer ses fonctions de conseiller spécial du président. Sa femme Ivanka Trump pourrait l’accompagner vers la sortie. (1)
Les fidèles de la première heure quittent ainsi le navire les uns après les autres. Après le départ de Hope Hicks, sa plus fidèle collaboratrice, le milliardaire en est à son quatrième directeur de communication. Cette démission survient après que l’amant de Miss Hicks (et sous-directeur de cabinet) Rob Porter fut contraint de démissionner suite aux accusations de violences sexuelles portées par ses deux ex-femmes. Mais au-delà de cette affaire privée, le départ de Hicks semble surtout provoqué par son audition devant la commission de sécurité défense (intelligence comitee) du Congrès dans le cadre des collusions supposées avec la Russie. Selon la presse, elle aurait admis avoir proféré de multiples mensonges par omission pour protéger Donald Trump, et préféré prendre un maximum de distance avec l’enquête de Mueller. (2)
Si vous arrivez toujours à suivre, accrochez-vous …
Suite à la décision d’imposer des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium contre l’avis de son chef économiste Gary Cohn, ce dernier (un multimillionnaire de Goldman Sachs) vient de démissionner. Il a été immédiatement remplacé par Larry Kudlow, un ancien chef économiste de la banque Bear Stearns (qui a fait faillite durant la crise des subprimes), un « expert » vedette des plateaux télé, connu pour s’être constamment et lourdement trompé dans ses prédictions économiques. (3)
La semaine suivante, Trump licencie à coup de tweets son ministre des affaires étrangères, l’ancien PDG d’ExxonMobil Rex Tillerson. Impliqué dans des conflits d’intérêts avec la Russie, ce dernier incarnait une vision pragmatique et modérée, en opposition directe avec Trump sur les dossiers iranien et coréen, préférant la voie diplomatique aux menaces et sanctions autoritaires du président. Son successeur n’est autre que Mike Pompeo, un va-t-en-guerre issu de l’extrême droite du Tea Party, islamophobe favorable à la torture. Au cours de son mandat à la tête de la CIA, il avait affirmé souhaiter renverser les régimes iranien et vénézuélien. (4)
Il sera remplacé au poste de directeur de la CIA par Gina Haspel, une tortionnaire notoire ayant directement torturé des suspects accusés de terrorisme et relaxés faute de preuves par la suite. (5)
Enfin, le ministre de la Défense et ancien général trois étoiles H.R. MacMaster vient d’être poussé à la démission sous fond de désaccord récurent avec Donald Trump. Considéré comme un des « adultes dans la pièce », il sera remplacé par l’ancien ambassadeur de Georges Bush, un faucon s’étant ouvertement prononcé pour une déclaration de guerre des USA contre l’Iran et la Corée du Nord.
On pourrait expliquer tout ce chaos par une volonté de consolidation du pouvoir. Trump écarte ainsi les membres de son administration les plus « modérés » pour renforcer son exécutif. (6)
Pour autant, difficile de ne pas y déceler un mouvement de panique face au resserrement de l’étau juridique qui menace le président. Après tout, le principal avocat de Donald Trump ne vient probablement pas de démissionner par hasard…
Trump dans le collimateur de la justice
Rience Priebus, son ancien directeur de cabinet, témoigne des difficultés à recruter des collaborateurs et hauts fonctionnaires compétents du fait des risques d’exposition à l’enquête du procureur spécial Robert Mueller. (7)
Cette investigation aux contours flous doit statuer sur la potentielle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le pouvoir russe. Elle a été mise en place par le Congrès en réponse au licenciement de James Comey, directeur du FBI chargé d’enquêter sur les interférences russes dans les élections. Une décision que Priebus qualifie de « plus grosse bêtise de l’histoire politique des USA depuis le Watergate ».
Mueller procède méthodiquement et a déjà fait tomber quatre proches collaborateurs de Donald Trump (dont son ancien directeur de campagne et son éphémère conseiller à la défense), qui ont tous accepté de collaborer à l’enquête en échange de remises de peine ou d’abandon des chefs d’accusation. Après avoir rédigé des mandats d’arrêt en direction de ressortissants russes accusés d’avoir eu recours aux réseaux sociaux pour influencer les élections américaines, l’enquête s’intéresse désormais aux finances des entreprises de Donald Trump, dans le but de mettre à jour des conflits d’intérêts, opérations de corruption, voire de blanchiment d’argent.
C’est à la suite de cette annonce que M. McCabe, le nouveau directeur du FBI, fut remercié à coup de tweets, la veille de son départ à la retraite (afin de le priver des droits à sa pension de retraite accumulés pendant vingt ans). Une manœuvre d’intimidation à destination des autres membres de l’agence et une vengeance personnelle, selon les observateurs.
D’autres personnalités sont désormais dans le collimateur de Trump, dont Robert Mueller en personne. Si Trump lui retirait la responsabilité de l’enquête, cela provoquerait un nouveau Watergate. Mais sans majorité au Sénat, une procédure de destitution initiée par les démocrates aurait peu de chance d’aboutir. Reste que les élections de mi-mandat approchent, et qu’elles prennent des airs de raz-de-marée démocrate…
2) L’oligarchie pousse son avantage au maximum
Pendant que l’enquête tentaculaire du procureur Mueller se rapproche de Donald Trump, le parti républicain continue de mener une politique de lutte des classes en faveur de ses riches donateurs. Après avoir partiellement abrogé l’assurance maladie « obamacare » et réduit les budgets de la protection sociale, après avoir mis en place des baisses d’impôts spectaculaires en faveur des grandes fortunes et des multinationales, le Congrès vient, avec l’appui de douze sénateurs démocrates financés par Wall Street, d’annuler une grande partie des régulations bancaires mises en place par Obama. (8)
De même, les lois de protection de l’environnement et les agences gouvernementales chargées de ces questions ont été largement affaiblies tandis que de vastes réserves naturelles ont été ouvertes à la prospection pétrolière.
Mais plus qu’un pillage des richesses associé à une destruction de l’environnement et des protections sociales, la politique menée comporte une forte dérive autoritaire, voire liberticide. Suite au réveil des activités écologistes à Standing Rock, plus d’une trentaine de lois ont été votées dans des dizaines d’états pour restreindre la liberté de manifester. (9) Le patriot act qui bafoue les libertés individuelles a été prolongé au Congrès. La neutralité du net, pierre angulaire de la liberté d’expression, vient d’être abrogée sous les pressions des fournisseurs d’accès et entreprises de télécom.
De même, les GAFA se rapprochent de plus en plus des agences de sécurité américaines, partageant les données des utilisateurs et mettant en place des algorithmes pour bloquer l’accès aux sites internet contestataires, parmi lesquels des sites conspirationnistes d’extrême droite, mais également une vingtaine de médias alternatifs écologistes, antiguerre et socialistes. (10) Dans ce cadre, l’utilisation frauduleuse des données de cinquante millions de comptes Facebook par l’entreprise Cambridge Analytica à des fins électorales jette un pavé dans la marre. En comparaison des supposées collusions russes, les agissements de la firme américaine constituent une véritable attaque contre les démocraties américaines et européennes. (11)
Toutes ces nouvelles dépeignent un futur particulièrement sombre, caractérisé par la main basse de l’oligarchie sur les secteurs publics, sur fond d’autoritarisme liberticide et de recul démocratique inédit. Pour autant, un vent de révolte balaye depuis peu la société américaine.
3) Vers un printemps américain ?
Une énième tuerie de masse, survenue cette fois au lycée Parkland (Floride), semble avoir allumé une mèche. Contrairement aux autres tragédies récentes, une mobilisation sans précédent s’est organisée pour exiger une régulation accrue du port d’armes. Les prises de paroles publiques des lycéens, leur militantisme poignant et la colère qu’ils ont exprimée dans les médias ont déjà fait vaciller quelques lignes. Leur mouvement a su imposer son propre calendrier, s’invitant à la Maison-Blanche avant de déclarer le 14 Mars journée de mobilisation nationale.
Plus d’un million d’étudiants, collégiens et lycéens sont ainsi sortis de leur école pour une marche de dix-sept minutes à la mémoire des dix-sept victimes de la tuerie du 14 février. Le 24 mars, c’est toute l’Amérique qui est appelée à manifester dans la rue.
Second signal, une grève générale des professeurs d’école de Virginie-Occidentale a paralysé pendant dix jours le système scolaire de l’État (gouverné par les républicains) avec le soutien massif de l’opinion publique. Les trente mille instituteurs grévistes obtiennent gain de cause sur toute la ligne : une hausse des salaires de 5 % et le gel des frais d’assurance maladie qui devaient augmenter de plus de 5 % par an. (12)
Désormais, l’Arizona et l’Oklahoma pourraient suivre l’exemple de leurs collègues.
Dans différentes villes et entreprises, ce sont les salariés du privé qui obtiennent des hausses du salaire minimum, donnant ainsi raison au programme de campagne de Bernie Sanders qui prônait une augmentation de huit à quinze dollars par heure.
Vers une vague démocrate en 2018 ?
Sur le plan politique, les élections partielles laissent entrevoir un futur raz-de-marée démocrate.
En Alabama, un bastion historique du parti républicain où les démocrates ne disputent plus réellement les scrutins, le candidat appuyé par Donald Trump s’est incliné lors d’une élection sénatoriale théoriquement imperdable. (13)
Mais c’est surtout le résultat inattendu de la 18e circonscription de Pennsylvanie qui laisse entrevoir un véritable basculement politique. Dans ce bastion conservateur que le parti démocrate avait renoncé à contester, un ancien officier du corps des marines de trente-trois ans vient de vaincre le candidat de Donald Trump. En axant sa campagne sur des thèmes populistes et progressistes qui avaient également été défendus par Bernie Sanders, il a su combler l’écart des 20 % qui séparait Trump d’Hillary Clinton à la présidentielle. Sa défense des services publics, de l’assurance maladie et des syndicats et son refus de s’aligner sur la frange centriste et pro business du parti démocrate lui ont permis d’arracher une victoire surprise qui s’apparente à un véritable camouflet pour le camp républicain.
Car c’est l’état de Pennsylvanie et en particulier les circonscriptions rurales de la « rust belt », victimes de la désindustrialisation, qui avaient offert la victoire à Donald Trump. Le président s’était particulièrement investi dans cette campagne législative, se déplaçant à trois reprises, envoyant également son vice-président et son fils avant de mettre en place les fameux droits de douane sur l’acier. Rien n’y fait, pas même les fameuses baisses d’impôts vendues comme du pouvoir d’achat pour les classes populaires. Les efforts financiers du parti républicain et de ses riches donateurs, qui ont dépensé pas moins de onze millions de dollars (cinq fois plus que leur adversaire) pour la campagne de ce scrutin, n’ont rien changé à la volte-face des électeurs de Donald Trump.
Cette claque marque peut-être le début de l’effondrement de la base électorale de Donald Trump, et laisse entrevoir un raz-de-marée progressiste aux élections de mi-mandat. De quoi priver Donald Trump de sa majorité au Congrès.
Montée du socialisme aux USA
Bernie Sanders vient de tenir à deux mois d’intervalle deux « forums-débats » télévisés retransmis uniquement sur internet et les réseaux sociaux, dans une logique de contournement des médias dominants. Le premier avait pour thème l’assurance maladie publique et universelle, le second « les inégalités de revenus, l’oligarchie et le recul démocratique ». Ces thèmes jadis tabous aux USA ont réuni plus de deux millions de téléspectateurs, des audiences comparables aux chaînes d’information continue du pays.
Les idées portées par la gauche « radicale » américaine progressent de façon spectaculaire dans l’opinion. Le principe d’une assurance maladie unique, publique et universelle (sur le modèle français en cours de démantèlement) recueille désormais une courte majorité des opinions, selon différents sondages :
Mais le plus renversant reste probablement le niveau d’adhésion au concept d’emploi garanti, une autre proposition issue d’un sénateur démocrate moins en vue que Bernie Sanders, Madame Kirsten Gillibrand.
Cette proposition (qui figurait discrètement au programme de la France Insoumise et a récemment été détaillé par Romaric Godin pour Médiapart) consiste à ce que l’État se porte employeur en dernier recours. Ainsi, toute personne au chômage peut recevoir un emploi garanti par l’État et financé par l’impôt (ou la création monétaire dans certaines propositions de cercles d’économistes). Payé sur la base du salaire minimum et rattaché à un poste d’utilité publique, son coût est bien moindre qu’on pourrait l’imaginer. En France, malgré un taux de chômage élevé, le financement d’une telle mesure se chiffre à hauteur de quarante milliards par an, soit un montant similaire au CICE. Aux USA, une enquête d’opinion, volontairement biaisée contre la proposition et considérée comme partisane, interrogeait la population en ces termes :
« Les démocrates du Congrès proposent une réforme qui garantit un emploi pour tous les adultes américains, fourni par le gouvernement aux citoyens qui ne trouvent pas d’emplois dans le secteur privé. Il serait financé par une taxe sur les revenus des foyers gagnants plus de deux cent mille dollars par an (les 6 % les plus riches NDLR) seriez vous contre cette réforme ? »
À la surprise générale, une courte majorité (52 %) se prononce pour, et seuls 29 % des sondés s’y opposent. Deux think tanks non alignés politiquement ont détaillé les conditions de mise en place de cette mesure. Les emplois garantis seraient rémunérés 23 000 dollars par an, et généreraient des avantages considérables en termes de hausse globale des salaires, de réduction des inégalités de l’exclusion et de la criminalité. (14)
Les temps changent aux USA, et si aucune catastrophe majeure ne frappe le pays d’ici à 2020, il se pourrait bien qu’un vent de révolte porteur d’espoir souffle depuis le Far West sur toute la planète.
Conclusion
Isolé politiquement et retranché derrière des conseillers de moins en moins nombreux, Donald Trump s’entoure de personnalités de plus en plus extrémistes pour gouverner avec lui. Si l’épée de Damoclès du procureur Mueller se rapproche dangereusement de sa tête, sa destitution hypothétique ne devrait pas survenir rapidement. Il serait bien plus sage et constructif de compter sur la popularité du camp « populiste progressiste » incarné par Bernie Sanders et ses alliés pour inverser la balance, plutôt que sur le déroulement d’une procédure judiciaire hasardeuse qui risquerait de pousser Donald Trump à prendre des décisions impulsives.
Paradoxalement, l’oligarchie américaine et les politiciens de tout bord qui la servent demeurent la principale menace. Ce sont eux qui poussent Donald Trump à la confrontation avec la Russie, et ce sont eux qui tentent de freiner la progression de Bernie Sanders et son mouvement à l’aile gauche du parti démocrate. Entre la panique de Donald Trump et la révolte de Bernie Sanders, les vents qui viennent s’annoncent tumultueux !
Vous avez apprécié cet article ? Soutenez-nous en le partageant et suivez-nous sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter.
Notes et références:
- Lire par exemple cette analyse de Naomi Prins pour Truthdig
- Lire Vanity Fair : Hope Hicks, celle que Trump considère comme sa fille quitte la Maison-Blanche
- Présentation de Larry Kudlow par Vox.com
- On citera ces deux articles: https://www.independent.co.uk/news/world/americas/cia-venezuela-crisis-government-mike-pompeo-helping-install-new-remarks-a7859771.html et https://www.huffingtonpost.com/ryan-costello/trump-cia-pick-hyped-fact_b_13181260.html
- Gina Haspel a supervisé et elle-même conduit des séances de tortures, une information reprise par toute la presse, et ici par cet article du Point.
- Lire Médiapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/130318/la-maison-blanche-la-purge-contre-les-moderes-commence
- Lire cette interview de Rience Priebus de février 2018
- Lire cette analyse détaillée de Vox
- Lire par exemple cet article récent de The Intercept
- Lire cette tribune du prix Pulitzer Chris Hedges.
- Lire https://www.usine-digitale.fr/article/ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-scandale-cambridge-analytica-qui-fait-vaciller-facebook.N669244
- Jacobin: what the teacher won
- Lire notre article sur l’élection sénatoriale d’Alabama.
- Lire dans The nation « pourquoi les démocrates doivent soutenir un projet d’emplois garantis par l’état ».
3 réactions au sujet de « Vent de révolte aux USA ? »
Thierry Meyssan fait une analyse différente de la votre en ce qui concerne la raison du limogeage de Rex Tillerson.
Source : http://www.voltairenet.org/article200226.html
Le site wsws évoque lui la prise de contrôle du Parti démocrate par la CIA.
Source : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/03/14/demo-m14.html
Bonjour et merci du partage du WSWS.
Sur le cas précis du Rexit de Tillerson, je pense que c’est avant tout une cause politique: Tillerson était opposé à Donald Trump sur de nombreux dossiers, l’avait traité de crétin (« moron ») et l’avait confirmé dans la presse. Un dernier élément: Tillerson devait faire passer un accord commercial entre ExxonMobil et la Russie. Cet accord est tombé à l’eau et Tillerson a quitté ses fonctions peu de temps après.
Je vois sa critique de Poutine sur l’affaire de l’empoisonnement comme une attitude à posteriori pour se protéger des potentielles retombées de l’enquête de Mueller, comme l’expliquait The Young Turk.
Merci pour vos liens 🙂
Marrant,
Il m’arrive souvent de confondre trump et G. Bush Jr.
J’oublie que le second bien que crétin était entouré de conseillers intelligents…