Le système macron – les connexions se font

Le système macron – les connexions se font

Politique économique, réforme du modèle social, stratégie de communication… après quelques mois, les connexions se font. Le « système Macron » a le mérite d’être clair et cohérent. Est-il souhaitable pour l’intérêt général ou sert-il un intérêt de classe ?

Le projet présidentiel

Emmanuel Macron tombe les masques. Sa ligne politique assumée est expliquée dans des interviews-fleuves qui permettent de relier les décisions et réformes en un ensemble cohérent. Le ministre de l’Intérieur déclarait « les Français s’interrogent parce qu’ils voient des mesures parcellaires sans comprendre le lien entre les unes et les autres ». Au contraire, les Français réalisent relativement bien où Emmanuel Macron compte les mener. Mais un travail de synthèse s’avère nécessaire pour compléter le puzzle et admirer le projet présidentiel dans toute sa splendeur.

Une politique économique au service du capital

La politique économique et sociale se divise en deux axes, l’emploi et la répartition des richesses.

Le premier axe poursuit un but louable, «gagner la bataille contre le chômage de masse». Pour ce faire, Emmanuel Macron s’appuie sur les vieilles recettes libérales, les fameuses « compétitivité » et « flexibilité ».

La compétitivité doit provenir de l’extension des baisses de charges sur les entreprises (qui coûte déjà 40 milliards par an, soit 1000 euros par contribuable) et d’une baisse des salaires. En effet, les ordonnances de la loi travail permettent de réduire ou supprimer les primes (13e mois, ancienneté, performance…) et de négocier des baisses de rémunération au sein de l’entreprise. (1) Une autre réforme devrait contribuer à cet effort de compétitivité, la révision du SMIC dont le montant devrait être diminué et les modalités repensées. (2)

Les ordonnances doivent également apporter de la flexibilité. Elles étendent la durée du CDD au maximum légal en Europe (cinq ans renouvellable), mettent en place des contrats précaires (contrat chantier), autorisent les licenciements sans compensation dans de multiples cas de figure et surtout, réduisent et plafonnent les indemnités prud’homales en cas de licenciement illicite. (3)

Pour que les employés acceptent ces baisses de salaire et cette détérioration de leurs conditions de travail, il faut nécessairement que la peur du chômage l’emporte sur les regrets occasionnés par de telles régressions. Prévue pour le mois de novembre, la réforme de l’assurance chômage va dans ce sens. Elle devrait permettre d’étendre la couverture aux indépendants et démissionnaires, mais également durcir les conditions d’obtentions des allocations en rendant obligatoire l’acceptation de la seconde offre d’emploi.

Afin de réaliser pleinement la violence de cette mesure, prenons l’exemple d’une amie journaliste récemment licenciée. Pôle Emploi lui a d’abord proposé un poste de communication marketing dans la téléphonie, situé à une heure de son lieu de résidence, pour ensuite lui soumettre un emploi de facteur dans une commune localisée à quarante-cinq minutes, avec une baisse de salaire de 35 %. Heureusement, cette jeune mère a pu refuser l’offre et conserver ses aides le temps de décrocher un nouveau contrat de journaliste, ce qui ne sera plus possible dans quelques mois.

Pour l’instant, ce projet de réforme ne devrait pas toucher au montant des indemnisations chômage. Mais le financement de l’élargissement de la couverture aux indépendants repose sur une prévision de taux de chômage de 7 %. Or ce ne sont plus les cotisations sociales qui vont financer l’assurance (caisse gérée par les partenaires sociaux) mais la CSG (impôt administré par l’État). La différence est de taille. En cas de déficit dans le financement, le gouvernement devra augmenter la CSG de tous les Français, ou diminuer les indemnités chômage… (4)

Ainsi, nous arrivons à une situation parfaite du point de vue d’Emmanuel Macron : l’emploi flexibilisé et l’assurance chômage réduite contraignent les salariés à accepter une hausse du temps de travail et une baisse des salaires, sous peine de se faire licencier à moindres frais. Une fois au chômage, les malheureux seront rapidement forcés de souscrire à un emploi, potentiellement payé en dessous du niveau du SMIC actuel, ou de perdre leurs allocations chômage.

Le génie des ordonnances réside dans le fait qu’elles décapitent d’un seul coup les concepts de salaire minimum, de temps de travail maximum, d’heures supplémentaires et de contrat sécurisé, tout en affaiblissant les syndicats. Adieu le SMIC, les 35 heures et les CDI.

Ce monde parfait existe déjà en Allemagne, et il faut lire l’article du Monde diplomatique « L’enfer du miracle allemand » pour en saisir toute la beauté ou l’effroi, question de point de vue. Si l’Allemagne brille par un taux de chômage proche du plein emploi (3,8 %), une croissance économique forte et un déficit budgétaire nul, les économistes de l’OCDE reconnaissent que cela n’est pas imputable aux réformes du travail, mais à la spécialisation de l’industrie allemande et à l’apport favorable de l’Euro. (5)

Malgré un code du travail paradoxalement plus rigide qu’en France, l’Allemagne peut se targuer de 22 % (7 millions) de travailleurs pauvres, dont 4,2 millions gagnent moins de 450 euros par mois, et surtout d’une productivité plus faible qu’en France.

Ces chiffres masquent une violence sociale inouïe. Un employé d’un job center (Pôle Emploi Allemand) résumait ainsi son rôle avec lucidité « Nous fournissons aux employeurs un matériel humain bon marché ». En effet, l’industrie allemande des services recourt désormais massivement à ces travailleurs précarisés. M. Jürgen Köhler, graphiste de 63 ans, se voit contraint d’accepter un contrat d’intérim d’une journée pour faire de la manutention, avec un rendez-vous fixé à quatre heures du matin le lendemain, sous peine de perte des aides sociales. Idem pour une mère de 36 ans à qui on propose un poste de vendeuse dans un sex shop… (6).

Or, du point de vue économique, nous savons que les réformes du code de travail ne vont pas créer d’emplois, comme le reconnaissent d’ailleurs le gouvernement et le Medef. (7) À l’inverse, l’exemple allemand indique qu’elles vont entraîner une baisse de productivité des salariés, un accroissement des inégalités et la création d’une classe de travailleurs pauvres, aussi bien issus des anciens chômeurs (ce qui peut être considéré  comme un progrès) que de la classe moyenne tombée dans la précarité et le temps partiel.

Le Second axe du macronisme : la politique fiscale

Dans un interview au Financial Time, Édouard Philippe explicite la politique d’Emmanuel Macron : « la France réfléchit à des réductions d’impôts pour les riches dès l’an prochain, pour attirer plus d’entrepreneurs et d’investisseurs ».

Clair et limpide. Edouard Philippe décline ensuite les principales mesures : la mise en place d’une « flat tax » ou impôt unique sur les revenus du capital, qui fera passer le taux maximal de 60 % à 30 %, et la suppression de l’ISF. À cela s’ajoutent des dispositions particulières en faveur de la finance, en particulier le blocage de la taxe sur les transactions financières (au niveau européen !) et le maintien du verrou de Bercy, dispositif qui permet au gouvernement d’empêcher où de ralentir les enquêtes judiciaires pour fraude fiscale.

Ces initiatives poursuivent un but précis : encourager les investissements selon la théorie dite du « ruissellement » qui voudrait que plus les riches s’enrichissent, plus les gains de croissance ruissellent sur le reste de la population. Une conception que les économistes ont depuis longtemps invalidée, y compris au FMI et à l’OCDE. (8)

Or, comme le gouvernement tient absolument à réduire le déficit budgétaire par la baisse de la dépense publique (un autre dogme dénoncé par le FMI comme inefficace et contre-productif), il faut bien récupérer quelque part les milliards de baisses d’impôts promis aux ultras riches.

Ceci explique les coupes budgétaires massives dans les prestations sociales, l’annonce de la suppression de 240 000 contrats aidés, la baisse des APL, la hausse de la taxe sur le tabac et le diesel, la hausse de la CSG, la réduction des budgets des collectivités territoriales et la taxation du Plan Épargne Logement.

L’OFCE a ainsi estimé que près de la moitié des baisses d’impôts iront aux 10 % les plus riches, et plus précisément sur les 1 % les plus fortunés qui toucheront 4,6 milliards d’euros net par an. À titre d’exemple, les 3 milliards qui sortiront de l’ISF n’impactent que 3000 foyers qui gagneront 100 000 euros de plus par an en baisse d’impôt, rien que sur l’ISF. (9)

Face à ces volumes, la suppression de la taxe d’habitation apparaît comme une mesure purement populiste, l’arbre qui cache la forêt.

Cette volonté de favoriser les pouvoirs de l’argent va au-delà de la simple question sociale. Sur l’écologie, on voit également que les efforts s’arrêtent là ou les profits des multinationales commencent. Ainsi, le CETA sera adopté malgré les conclusions alarmistes du rapport sur l’impact santé et climatique du traité, rapport pourtant commandé par Emmanuel Macron lui-même. Les perturbateurs endocriniens sont autorisés en adoptant le texte présenté par les industriels, le projet de loi sur l’interdiction d’exploitation du charbon et des forages pétroliers est renvoyé aux calendes grecques et les subventions à l’agriculture bio sont supprimées au bénéfice de l’agriculture intensive. (10, 11) On pourrait penser que le « système Macron » marche sur la tête, mais non, il s’agit simplement de garantir les profits.

Conclusion : Emmanuel Macron propose d’effectuer un transfert de dix milliards d’euros des pauvres vers les riches, financé par des réductions budgétaires drastiques dans le domaine de la santé et des aides sociales. (12)

Avec un filet de sécurité réduit, les classes moyennes et populaires devront accepter la précarisation du travail et les baisses de salaire organisées par les ordonnances. Ainsi, nous aboutirons à une société particulièrement favorable au capital, où les grandes fortunes pourront créer des emplois rémunérés au-dessous du seuil de pauvreté dans une perpétuelle fuite en avant des inégalités. Ce n’est pas par hasard que les syndicats allemands s’inquiète des réformes Macron.

Seconde partie : Stratégie et communication du système Macron

La réforme des ordonnance constitue un premier test, une attaque au bélier pour ouvrir la brêche aux réformes suivantes sur l’assurance chomage, le SMIC, les retraites et l’assurance maladie. Rien de mystérieux, Emmanuel Macron a annoncé lui même sa feuille de route dans un long entretient au Point.

Pour parvenir à imposer ce formidable tour de force aux Français, il joue sur les divisions de la société et s’appuie sur un soutien précieux, celui de sa classe sociale incarnée par les grandes fortunes, les milieux financiers et les responsables médiatiques.

Une impressionnante entreprise de mauvaise foi se met ainsi en branle pour accompagner les réformes que d’aucuns jugent insuffisantes, d’autres « cosmétiques ». Sur chaque radio, sur chaque plateau télévisé, dans les éditoriaux de chaque journal, du Monde à Libération en passant par Marianne, le message est le même. Minimisation des réformes, minimisation de la contestation et tentatives de division.

Les contradicteurs sont mis dos à dos (Insoumis et CGT se disputeraient l’opposition), on ressort le FN des vieux tiroirs pour que ses dirigeants accusent Mélenchon de récupération politique. Mais surtout, n’importe quel lecteur pourra aisément observer par lui même un fait troublant : à chaque fois qu’un représentant de la contestation (CGT ou Insoumis) se retrouve interrogé, le journaliste prend la défense des ordonnances. Le soir du 12 septembre, au JT de France 2, le micro-trottoir de la journaliste présente ose affirmer à un retraité « mais la réforme va créer de l’emploi ».

Les journalistes des grandes chaînes et radios ont devancé le gouvernement en reprenant en boucle un élément de langage, parlant de « mobilisation en demi-teinte ». Pourtant, en pleine rentrée scolaire et isolée, la CGT a réussi à mobiliser (selon la police) autant de personnes qu’en 2016 contre la loi Travail. Alors que la contestation prend de l’ampleur, un sondage prétend que pour deux Français sur trois, la journée du 12 septembre serait un échec.

Face à l’évidence du parti pris et de la manipulation d’opinion en cours, il est nécessaire de mettre un nom sur ce qui se joue : une lutte des classes. Le peuple contestataire se trouve traité de feignant, de névrosé et de cynique. Son action est minimisée et sa fronde délégitimée par le résultat d’une élection présidentielle arbitrairement faussée. Les termes employés par Macron n’ont d’autre but que de mobiliser la classe dirigeante pour faire campagne contre la contestation sociale.

En effet, si la politique du président fait la quasi-unanimité chez « ceux qui savent », ces derniers sont peu nombreux. En se basant sur les suffrages obtenus au premier tour des présidentielles, sa base électorale représenterait seulement 11 % des électeurs en âge de voter. Cela explique la précipitation du gouvernement qui doit avancer vite, tout comme la chute vertigineuse de la popularité du chef de l’État, passée en cinq mois de 65 % à 37 %.

Ce gouvernement « pour les riches » ne masque pas son mépris pour les classes populaires, comme en témoignent les propos du président et de certains éditorialistes allant jusqu’à traiter les Français « d’abrutis ».

On retrouvait le même mépris et la même solidarité de classe en Allemagne du temps des réformes Schröder. Les morceaux choisis par Le Monde diplomatique sont hallucinants :

« Celui qui peut travailler, mais ne veut pas, n’a aucun droit à la solidarité. Il n’y a pas de droit à la paresse dans notre société. » Gerhard Schröder interviewé par Bild, 6 avril 2001

« Seul celui qui travaille doit pouvoir manger » Franz Müntefering, président du SPD, vice-chancelier et ministre fédéral du travail et des affaires sociales, 9 mai 2006

 « La misère, ce n’est pas la pauvreté du porte-monnaie, mais la pauvreté de l’esprit. Les classes inférieures ne manquent pas d’argent, elles manquent de culture. (…) La pauvreté découle de leur comportement, c’est une conséquence de la sous-culture. » Walter Wüllenweber, éditorialiste, Stern, 16 décembre 2004

Conclusion

Emmanuel Macron incarne à la perfection le président d’une classe, celle des riches, et entend bien mener la lutte jusqu’au bout. Il protège jalousement la finance, encourage la fraude fiscale et réduit les impôts des 1 % les plus fortunés en augmentant le coût de la vie des classes populaires à travers des baisses de prestations sociales.

Cette idéologie politique contestée jusqu’au FMI et à l’OCDE n’est possible que par le soutien des médias et de ceux qui les possèdent. Car si les journalistes précaires feront partie des premières victimes des ordonnances et de la politique austéritaire, les éditorialistes et chefs de rédaction appartiennent bien à cette classe des 1 % qu’Emmanuel Macron soigne particulièrement.

Pourtant, ce dernier n’a obtenu que 24 % des suffrages au premier tour. La moitié de ses électeurs l’ont choisi par vote utile, à en croire les sondages réalisés en sortie des urnes. (13) En prenant en compte l’abstention, la base électorale d’Emmanuel Macron ne représente que 11 % de la population.

Reste à savoir si la dictature du capital va parvenir à s’imposer au reste de la nation.

Sources et références :

  1. Lire cet article de chefdenetreprise.com pour le point de vue des « patrons »
  2. Médiapart, « la réforme du smic à déjà ses artisants« 
  3. Cette analyse détaillée des ordonnances par Médiapart à le mérite de ne pas tirer de conclusions et de laisser au lecteur le soin d’apprécier les conséquences de leurs contenus. Article très technique.
  4. C’est le journal Capital qui reprend l’etude de l’OFCE.
  5. http://www.iris-france.org/97329-pourquoi-le-succes-economique-allemand-tient-aussi-largement-a-dautres-facteurs-que-les-reformes-schroder/
  6. http://www.politicoboy.fr/emmanuel-macron/ordonnance-loi-travail/
  7. Le journal Le Monde reprend les conclusions de l’etude des économistes du FMI dans cet article sur les inégalités de revenu et la croissance 
  8. https://www.mediapart.fr/journal/economie/120717/emmanuel-macron-president-des-1-les-plus-riches?onglet=full
  9. A lire absolument, Le Monde Diplomatique, Septembre 2017, « L’enfer du mircale allemand« 
  10. Lire les articles de reporterre.net / france inter:  « Hulot a cedé sur les perturbateurs endocriniens » et  « Hydrocarbures: le recul de l’etat face aux intérêts miniers« 
  11. Lire cet article « Du signal sur du bruit : l’inaudible assaut contre le bio« 
  12. https://www.mediapart.fr/journal/economie/100917/budget-2018-au-dela-des-arbitrages-la-logique-d-austerite-demeure?onglet=full
  13. https://www.lesechos.fr/25/04/2017/LesEchos/22432-019-ECH_le—vote-utile—a-joue-a-plein-pour-le-leader-d-en-marche.htm

Voir également : Politicoboy.fr : De l’absurdité de la loi travail


4 réactions au sujet de « Le système macron – les connexions se font »

  1. Bonjour,

    Merci pour ce travail d’une grande clarté. Édifiant, mais pas étonnant pour moi, hélas !
    Je rajouterai à la peur du chômage, celle de la précarisation suprême par le risque accru de perte du logement :
    En plus de la baisse des APL, (les HLM vont se rattraper sur les charges, ils le font déjà…), précarisation causée d’une part par l’impossibilité d’acheter ou de louer puisque en contrat précaire.
    D’autre part, contrairement à ce qu’affirme Hulot, et allègrement repris dans tous les journaux, par la baisse des aides à l’énergie : chèque énergie personne seule : 95 euros/an. Aide actuelle 150/an… puis bientôt assortie d’une hausse de ces mêmes énergies (dérégulation).
    De plus, quel pauvre va changer à ses frais une vieille chaudière qui ne lui appartient pas ? Ou s’offrir une voiture électrique ?!
    Macron veut nous manager par la terreur… Hélas ! Tant de gens se croient si bien assis sur leur CDI que d’ici qu’ils réalisent, expérimentent à leur tour, ce sera trop tard… C’est pourquoi il veut aller tellement vite !

    1. Merci. Oui la politique du logement est un autre aspect très préoccupant,le site osonscauser vient de produire une analyse alarmante des conséquences de la baisse des APL.

      Vous avez entièrement raison, Mr Macron table sur l’inertie des consciences. Puisque ce n’est pas leur salaire, leur CDI, leurs horaires de travail qui sont directement menacés aujourd’hui… les citoyens ne réalisent pas nécessairement le danger. Et il ne faut surtout pas compter sur la TV et la Radio pour le leur expliquer.

      1. Merci pour votre réponse.
        J’ai découvert votre site incidemment ce jour par un lien dans un commentaire de blog. (Lien aussitôt « modéré », d’ailleurs…).
        Oui, en effet, les médias en France jouent un rôle en définitive particulièrement dramatique pour l’avenir du Pays, en ces terribles circonstances.

        Mon analyse à moi est intuitive, épidermique, et on me trouve un peu trop alarmiste. Peu osent croire à une telle logique perverse de cette « pensée complexe » politique. Je la retrouve pourtant dans vos démonstrations. Enfin du pensé, du construit, du référencé : ça fait du bien, même si ça fait froid dans le dos…

        Je ne me ferai jamais à ce fonctionnement du « chacun pour soi », qui fait le jeu des minorités dominantes et mène à notre perte. Comment faire comprendre que l’intérêt de tous les opprimés converge, qu’il est notre seule condition de survie ?… Et qu’il y a urgence ?
        Je vais aller consulter « osonscauser ».

        Et sinon, que faites-vous aux USA en dehors de ces fines analyses politiques ?…

  2. article bien fait bravo et merci.
    Le nom du site me hérisse un peu en faisant allusion à ces vachers états-uniens incultes participant à l’extermination de cultures millénaires, passons.
    On peut synthétiser l’action de Macron (et son cercle tant affairistes que des hyptonisés) comme l’application exacte de la politique états-unienne financièro-industrielle et sociale : les entreprises sont avant-tout des fabricants de rente et de domination sans autres considérations et le social est réduit à maintenir une précarisation analgésique et corvéable, le tout baignant dans la propagande ubiquitaire d’occupation des cerveaux. Cela fonctionne très bien pourquoi donc ne pas en faire autant ?
    Reste les non-dits que sont la précarisation du système lui-même et les gros mensonges qui parfois servent à masquer l’émergence médiatique des vrais problèmes (dévastation de la planète, instabilité croissante des économies, destruction de toutes les ‘raisons’ de faire société autrement-dit du risque exponentiel de basculement dans le fascisme, etc ..) en un mot tout va bien du moment que le capital esclavagise mieux le monde – ce n’est pas dit ainsi mais c’est exactement ce que souhaite Macron et ses copains.

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