Trois visions pour l’Europe
Les péripéties du Brexit et le mouvement des Gilets Jaunes nous feraient presque oublier que les élections européennes approchent à grands pas. Heureusement, trois tribunes publiées dans les grands quotidiens du continent viennent de poser les jalons d’un débat.
Emmanuel Macron a pris l’initiative avec sa lettre aux citoyens européens, dans laquelle il défend l’idée d’une « renaissance de l’UE ». L’Allemagne, à travers la présidente de la CDU, lui a répondu « nein » en y ajoutant une dose d’humiliation. Et face au divorce du « couple franco-allemand », Jean-Luc Mélenchon a dessiné une troisième voie, plus rugueuse, en répondant au président français.
On ne pouvait espérer meilleure matière pour débuter la séquence des élections européennes !
Élections paradoxales
Commençons par rappeler un paradoxe. Parce qu’il s’agit d’une élection proportionnelle à un tour au suffrage direct, les Européennes représentent le scrutin qui confère le plus de pouvoir à l’électeur. Chaque vote compte.
Mais, paradoxalement, les représentants que l’on élit au parlement européen n’ont aucun pouvoir. D’abord, parce qu’il s’agit d’une élection pour une institution internationale fractionnée à l’échelle nationale, ensuite parce que le parlement européen lui-même n’a constitutionnellement aucun pouvoir significatif.
Il n’est pas à l’origine des lois et n’a jamais le dernier mot. Dans la pratique, il arrive que le parlement vote des textes qui seront ensuite appliqués (le CETA, par exemple), mais ce n’est pas lui qui a négocié ce traité ni en est à l’origine. Et lorsque le parlement européen s’oppose à la volonté de la Commission, ou du Conseil, ces derniers ont toujours le dernier mot (constitutionnellement). On l’a vérifié récemment avec l’interdiction du glyphosate et la régulation des perturbateurs endocriniens, tous deux bloqués par le Conseil et la Commission, malgré le vote du parlement.
Les règles de fonctionnement de l’UE, l’orientation de la politique économique, commerciale, budgétaire, migratoire et monétaire lui échappent totalement.
Si débattre de l’avenir de l’UE est nécessaire, l’élection européenne ne permettra donc pas de trancher entre différentes visions.
Cependant, et pour ajouter un paradoxe de plus, le fait qu’on nous demande de voter pour élire les membres d’une institution sans aucun pouvoir ne signifie pas qu’il faille se désintéresser de l’élection, bien au contraire ! Sur le plan national, elle revêt un intérêt majeur.
Nous reviendrons sur ces paradoxes dans un prochain article, mais pour l’instant gardons à l’esprit que le parlement européen n’a aucun pouvoir, et l’élection européenne aucune conséquence significative à l’échelle de l’UE.
Cela étant dit, revenons-en à nos moutons.
1) Emmanuel Macron : la Liberté, la protection, le progrès… et l’imposture ?
Après avoir intitulé son livre de campagne présidentielle « Révolution », Emmanuel Macron publie un texte pour lancer les Européennes sur le thème de la « Renaissance ». La presse hexagonale applaudit.
L’Allemagne, elle, vient de lui adresser une réponse cinglante, en forme d’humiliation. Mais avant d’en venir là, il est utile de se pencher sur le texte de Mr Macron.
La première partie témoigne à la perfection de l’aveuglement qui semble avoir saisi la classe dirigeante néolibérale. Pour le centre droit du parti démocrate américain, la victoire de Trump s’explique par l’ingérence russe et les « fake news ». Elle n’aurait donc rien à voir avec le bilan catastrophique des politiques néolibérales menées depuis trente ans, qu’Hillary Clinton incarnait à la perfection. De même, Emmanuel Macron explique la montée des « nationalismes » et le Brexit par les « fausses informations » au service des « exploiteurs de colère » coupables de « manipulation ». « Qui a dit aux Britanniques la vérité sur leur avenir après le Brexit ? » interroge-t-t-il ? Ces pauvres anglais auraient mal voté, car ils étaient mal informés, bien entendu.
Le fautif ne saurait être la construction européenne actuelle, ni les politiques néolibérales, mais la Russie. Désigné comme l’ennemi contre lequel il serait urgent de se protéger, Poutine justifierait un nouveau traité de défense commune et la censure généralisée sur les réseaux sociaux. Pour enclencher la renaissance du projet européen, dont la principale réussite serait « la réconciliation d’un continent dévasté, dans un projet inédit de paix », il faudrait faire l’Europe de la Défense contre l’ennemi russe.
Le président de la République ne se contente pas de résumer notre choix à cette dualité absurde entre d’un côté la guerre et le chaos, et de l’autre l’Union européenne à tout prix. Il reconnaît également l’impasse du statu quo, et propose de réformer l’UE vers plus d’intégration.
Sous le triptyque liberté – protection – progrès, il aligne quelques propositions qui feront hurler de rire n’importe quelle personne ayant suivi la politique qu’il a menée en France depuis dix-huit mois. Après avoir fait voter deux lois contre la liberté d’information et de la presse (loi anti fake news et anti lanceur d’alerte), transformé l’état d’Urgence en état permanent, enfermé des enfants en cage avec la loi asile-immigration, attaqué la liberté de manifester avec la loi anti-manifestants et écopé d’une triple condamnation (parlement européen, ligue européenne des droits de l’Homme et ONU) pour la répression meurtrière du mouvement des Gilets Jaunes, Macron veut promouvoir une Europe des libertés. Dans ce but, il propose de supprimer la liberté d’expression sur les réseaux sociaux, ce qui a le mérite d’être cohérent avec son idée de mise en place d’un contrôle étatique de la presse française, et son projet de suppression du droit à l’anonymat sur internet.
Sous la thématique « protéger », Emmanuel Macron milite pour la mise en place de traités commerciaux respectant les normes sociales et environnementales, après avoir défendu trois traités qui les ignorent (CETA, JETA, et le traité avec le Mercosur) et empêché le parlement de se prononcer sur leur adoption. Celui qui a vendu de manière très problématique (à tel point que la vente pourrait être déclarée illégale) l’aéroport de Toulouse à la Chine défend désormais « une préférence européenne pour nos marchés publics comme le font nos concurrents américains ou chinois ». On croit rêver, mais le président de la République nous réserve le meilleur pour la fin.
Après avoir démantelé les acquis sociaux français, il se pose en chantre du progrès social, et propose un « salaire minimum européen adapté à chaque pays ». Doit-on comprendre que les SMIC français ou hollandais, trop élevés pour la Slovaquie et la Hongrie, seront abaissés ? Ou que chaque pays aura son propre salaire minimum, ce qui contredit la notion de salaire minimum européen ?
De même, son « bouclier social » contredit la directive sur les travailleurs détachés qu’il a avalisée au début de son quinquennat (après avoir renégocié à la baisse sa durée). Et la proposition d’interdiction des pesticides sonne creux compte tenu de sa reculade sur le glyphosate.
Pour Macron, on ne peut pas résister au pouvoir des « géants du numérique » et des grandes puissances étatiques sans l’Europe. Mais c’est justement l’UE qui bloque la taxation des GAFAM, empêche l’investissement dans la transition écologique et la mise en place d’un protectionnisme européen face aux USA et à la Chine. L’Euro n’apparaît pas comme un facteur de stabilité face aux marchés financiers, mais comme un instrument de contrôle qui place les États sous la tutelle des marchés. Le chef d’État voit en l’Europe un moyen de lutter contre la Chine et les États-Unis dans la compétition mondiale, alors que ce sont les politiques austéritaires imposées par l’Allemagne qui ont ruiné le sud de l’Europe, et permis à la Chine d’acquérir les infrastructures stratégiques grecques, et bientôt Italiennes.
Sa vision de l’Europe semble donc construite sur un triple déni de réalité. D’abord, son diagnostic de la crise actuelle emprunte plus aux délires complotistes qu’à l’analyse économique, sociologique et anthropologique qui le conduirait à remettre en cause les politiques néolibérales découlant des traités existants. Ensuite, ses propositions contredisent sa propre politique intérieure. Enfin, elle semble irréaliste, compte tenu de la réalité des structures politiques européennes, comme le démontrent ses échecs successifs face à l’Allemagne.
La renaissance du projet européen proposé par Emmanuel Macron témoigne d’une profonde déconnexion avec la réalité. La réponse allemande va nous y ramener.
2) Allemagne : « Nein », il n’y a pas d’alternative (à la fuite en avant)
L’Allemagne répond à monsieur Macron, non pas à travers sa cheffe d’État Angela Merkel, mais via la présidente de la CDU Madame Annegret Kramp-Karrenbauer, dite « AKK ». Première petite humiliation, qui permet cependant à Paris de ne pas réagir à ce qui va suivre, car par principe, l’Élysée ne commente pas les déclarations des dirigeants de partis politiques nationaux.
La lettre longuement argumentée a le mérite de mettre les points sur les i. Pour Berlin, il ne saurait être question de toucher à la souveraineté allemande. À tout ce qui pourrait s’apparenter à un peu plus d’Europe écologique ou sociale, même à la sauce Macron, la CDU dit non.
Peut-être parce qu’elle ne semble pas partager son diagnostic alarmiste ? Pour les conservateurs allemands « L’Europe est à ce jour une réussite incomparable ». « Jamais l’idée européenne n’a connu de tels niveaux d’approbation ». Si elle n’est pas parfaite, « Le premier enjeu est de préserver les fondements de notre prospérité. (…) Il faut produire des richesses avant de les distribuer ».
Ainsi, en matière de réduction des gaz à effet de serre ou des pesticides, « Fixer des valeurs limites et des objectifs européens ambitieux ne nous mènera à rien. » De même « la communautarisation des dettes, l’européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum seraient la mauvaise voie.«
Les principales propositions d’Emmanuel Macron sont ainsi balayées d’un revers de main. Mais cela ne suffisait pas à l’héritière d’Angela Merkel, qui se permet de conclure par une série de provocations. En particulier, elle propose de déménager le parlement européen depuis Strasbourg vers Bruxelles, et de s’octroyer le siège de la France au conseil permanent de l’ONU, taclant au passage la réponse hâtive et unilatérale d’Emmanuel Macron dans le dossier vénézuélien.
Face à l’intransigeance de l’Allemagne, la voie de la confrontation gagne en crédibilité.
3) Le problème vient des traités européens, stupides !
Jean-Luc Mélenchon s’est visiblement inspiré du fameux « it’s the economy, stupid » de Bill Clinton pour titrer sa tribune publiée dans six grands quotidiens européens.
Libre à nous d’interpréter le titre : l’insoumis nous traite-t-il tous d’idiots ? Seraient-ce les traités qui sont stupides ? Ou bien Emmanuel Macron, qui se refuse à les remettre en question frontalement, et se fait une énième fois claquer la porte au nez par l’Allemagne ?
Un peu des trois, probablement.
Car dans le cadre des traités européens, point de salut. Comme le montre très bien la réponse de la CDU, ces derniers conviennent parfaitement à l’Allemagne, qui semble convaincue du fait que l’idéal européen « n’a jamais connu de tels niveaux d’approbation« . Puisqu’il faut l’unanimité des 27 États membres pour faire autre chose que ce que Berlin propose (respecter scrupuleusement le cadre des traités), l’Europe écologique, sociale, libre et protectrice n’est pas pour demain. Et ce, quel que soit le résultat des prochaines élections.
Jean-Luc Mélenchon propose une alternative pour adopter « la seule langue vraiment internationale qui soit capable de motiver l’action commune de peuples aussi divers par leur histoire, leurs langues et leurs cultures. C’est la langue des biens communs à défendre et à étendre. (…) Celle des droits sociaux et des services publics. »
Pour Mélenchon, il serait possible de réduire les inégalités, éradiquer la pauvreté et mettre en place une économie respectueuse de l’environnement tout en assurant à tous les Européens un emploi et un salaire décent.
Mais cela requiert un préalable : sortir de ces stupides traités !
Ceux-là qui « organisent la pénurie des investissements dans la transition écologique, le démantèlement de l’État social et la mise sous tutelle financière des démocraties. » Ces traités « rendent impossible l’entraide et la solidarité des peuples » et poussent à « une épuisante compétition entre moins-disant écologique et social.«
Publiée avant la réponse de la CDU, sa tribune réfute surtout les arguments d’Emmanuel Macron. Pour l’insoumis, le risque qui pèse sur la démocratie ne provient pas d’un complot russe, mais des politiques de Macron, dénoncés par l’observatoire des droits de l’Homme des Nations-Unies. Bloomberg lui donne raison, avec ce fameux article intitulé “la répression des gilets jaunes par Emmanuel Macron fait passer Poutine pour un mou”.
Pour autant, la troisième voie de Mélenchon ne consiste pas simplement à défaire l’Europe. Sa vision est internationaliste, mais en dehors des traités actuels. Une fois libéré de ce cadre, libre à nous d’inventer une nouvelle forme de coopération.
« La renaissance dont l’Europe a besoin est celle de la liberté politique de ses peuples. Si la France peut être utile à quelque chose, c’est à cela, à condition de se présenter en partenaire plutôt qu’en donneur de leçons. »
Conclusion
Emmanuel Macron veut plus d’Europe, pour réaliser au niveau européen l’inverse de ce qu’il fait au niveau national. Plus d’écologie, de social, de politique industrielle.
Cette vision se heurte de plein fouet à la rigueur allemande et aux traités européens qui la défendent, depuis bientôt douze ans et trois présidences françaises.
Le projet allemand, qui sera de facto imposé si on n’établit pas un rapport de force avec Berlin, est tout simplement terrifiant. La croissance à tout prix, l’écologie seulement si cela ne remet pas en cause les profits des industriels, les investissements seulement si cela ne remet pas en cause la règle d’or budgétaire, le social seulement si cela vient de la droite allemande. Berlin nous conduit droit à la catastrophe.
Il faut donc se rendre à une évidence, chercher le compromis avec l’Allemagne et vouloir changer l’Europe dans le cadre des traités est une entreprise vouée à l’échec. Même le néolibéral et réformateur Emmanuel Macron, qui applique scrupuleusement les réformes voulues par l’Allemagne (Code du travail, assurance chômage et bientôt retraites) tout en imposant une austérité drastique en matière de dépenses pour les services publics, reçoit une réponse humiliante dès qu’il demande un début de changement de politique. Tout parti ou liste qui irait aux Européennes avec cet espoir de transformation de l’UE dans le cadre des traités, comme c’est le cas pour EELV, le PS, le PCF et le mouvement de Benoit Hamon, verse dans la démagogie la plus crasse.
Avant de proposer un Frexit, une tentative de sortie par le haut, avec nos partenaires européens, constituerait une alternative internationaliste intéressante. Inutile de se bercer d’illusions cependant, cela se fera sans l’Allemagne, qui pourrait bien sortir de l’UE avant nous.
***
Sources :
- Lettre d’Emmanuel Macron : http://www.leparisien.fr/politique/pour-une-renaissance-europeenne-la-lettre-d-emmanuel-macron-aux-europeens-04-03-2019-8024766.php
- Réponse de la CDU: https://www.cdu.de/artikel/faisons-leurope-comme-il-faut-getting-europe-right
- Réponse de Jean-Luc Mélenchon : https://www.liberation.fr/debats/2019/03/10/sortez-des-traites-stupides-par-jean-luc-melenchon_1713883
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7 réactions au sujet de « Trois visions pour l’Europe »
Waou ! Je n’ose exprimer une opinion après avoir lu cet article.
Mais comment expliquer après ce désaveu cinglant , que nos Macron compatibles se conduisent comme dans ces dessins animés ou Will coyote cour toujours à la poursuite de sa proie alors qu’il est déjà au dessus du vide du ravin?
Ne serait ce que nos politiques ‘de gouvernements’ sont animés ,au sens de la marionnette qui est animée, par un groupe , des intérêts, qui se sentent avoir plus de points commun avec la classe dirigeante allemande qu’avec le commun de notre pays ?
Un peu comme Total , notre brillant champion national des hydrocarbures qui préfère obéir aux injonctions du gouvernement US quant a ses relations avec l’Iran qu’a celles de son propre gouvernement.
Bonjour ! Je ne suis pas certain que Macron croit lui-même à ce qu’il raconte, et qu’il souhaite vraiment changer l’Europe. Le statu quo permet de justifier sa politique nationale, les coupes budgétaires, les privatisations, le recul des services publics et les réformes qui annulent les acquis sociaux. Son texte était peut-être simplement destiné à plaire à la presse française. De ce point de vue là, c’est plutôt une réussite.
+1 🙂
L’essentiel pour not’ macron, c’est de rester en place. Et comme disait chirac, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Ca donne au final un coup à gauche pour calmer les agités de gauches et un coup à droite pour garder ses électeurs…
Superbe article.
Quelle voie alors voyez-vous pour l’Europe ? Que se passerait-il si le parlement européen gagnait en pouvoir ?
Merci ! Malheureusement le parlement ne pourra gagner en pouvoir que si on réforme les traités, donc que l’on sort des traités existants. C’est la seule voie compatible avec les exigences écologiques et sociales.
Petite objection, votre honneur! 😉
Je pense que l' »ingérence russe et les « fake news » » ont joué un rôle dans les élections ricaines et dans les mouvements sociaux français. Et de ce point de vue là, Macron n’a pas totalement tort.
Mais pour qu’elles puissent jouer un rôle, encore fallait-il que le terrain y soit favorable. Et là, vous avez parfaitement raison. Les errements des démocrates américains ont énervé le populo au point qu’il vote Trump. En France, le gloubiboulga centriste des « socialistes », associé aux affaires de la droite a décrédibilisé les deux partis traditionnels. On pourrait y ajouter la perte supplémentaire de crédibilité du parti socialiste qui, après avoir proposé à ses partisans d’élire un délégué, l’a désavoué pour cause de « trop à gauche ».
Macron n’a fait que poursuivre la politique des socialistes en la teintant encore plus de droite.
En France une bonne partie de l’électorat de l’extrême droite et de la gauche se rejoint sur un point: la perte de social, de service public. Ce qui peut expliquer la présence -paradoxale- des deux aux manifs des gilets jaunes.
Et ce n’est pas de dire aux gens qu’ils sont des crétins manipulés par Moscou qui va les faire changer d’avis…
Objection rejetée ! 😉 Du moins, en ce qui concerne la France, les services secrets francais ont démentis toute intervention russes pendant le mouvement des gilets jaunes, cf Médiapart : « Des témoignages récents recueillis par Mediapart confirment ce constat : la DGSI et la DGSE n’auraient toujours pas trouvé la moindre trace d’ingérence russe. On nous a même rapporté « l’effarement » d’un haut cadre du renseignement français quand il a découvert les propos d’Emmanuel Macron. Sur ce sujet non plus l’Élysée n’a pas répondu à nos sollicitations. » https://www.mediapart.fr/journal/france/080319/gilets-jaunes-macron-affirme-l-inverse-de-ce-que-disent-ses-services-de-renseignement?onglet=full