Bolivie : surtout, ne dites pas « Coup d’État »
Un président élu avec plus de dix points d’avance est forcé de démissionner par l’armée et la police, voit sa tête mise à prix, doit fuir en catastrophe vers le Mexique pendant que sa maison est vandalisée et celle de sa sœur brûlée. Des élus de son parti sont kidnappés, torturés, intimidés, menacés de mort, brutalisés. Les militants de l’opposition dressent des barricades pour empêcher le peuple pro-Morales de venir manifester, des dizaines d’entre eux sont mitraillés par balles, les élus de la majorité parlementaire sont empêchés de se rendre au parlement par la force, dont la présidente du sénat tabassée devant l’entrée. Entre temps, des racistes, chrétiens intégristes, multimillionnaires et proches des narco-trafiquants ont pris le pouvoir « au nom de la bible », et menacent de mort les indigènes, qui représentent 65% de la population. Mais nos médias parlent de « restauration de la démocratie », ou évitent soigneusement de prononcer le mot sur toutes les lèvres : « coup d’État ». Pourquoi ? – Article publié initialement via la Une du Club Médiapart.
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